Le développement, une affaire d’ONG ? Associations, États et bailleurs dans le monde arabe
Caroline Abu-Sada et Benoît Challand (dir.)
Co-édition Karthala - IFPO - IREMAM, Collection Hommes et sociétés, 2012, 240 p.
La plupart des régimes arabes subissent aujourd’hui une pression extrême de leur population. Leur autoritarisme est mis en cause, mais également leur capacité à produire du développement et du bien-être collectif, alors que le chômage, l’insécurité sociale et la pauvreté fragilisent leurs sociétés.
Les auteurs de cet ouvrage cherchent à comprendre les dynamiques qui ont amené des associations très diverses à s’investir de missions qui, pendant plusieurs décennies, avaient incombé aux Etats. Quels sont en particulier les rapports complexes qui les lient à "la fabrique de l’action publique" dans les pays arabes étudiés (Maroc, Yémen, Liban, Syrie, Jordanie et, dans une moindre mesure, Palestine) ?
Ce livre analyse les relations à géométrie variable que les acteurs associatifs entretiennent avec le politique, la chose publique, le pouvoir étatique et les bailleurs de fonds internationaux. Ses auteurs prêtent attention pour cela aux histoires "réelles" de certains projets de développement, sans céder aux sirènes des théories en usage sur les vertus de la société civile et sans considérer le monde associatif comme un ensemble monolithique.