Conférence "Rifâ’a Râfi’ al-Tahtâwi, le Montesquieu arabe"
12 septembre 2013, 19h, Mucem, auditorium Germaine Tillion. Conférence de Leila Dakhli, chercheuse à l'IREMAM (CNRS/AMU).
En 1826, ce jeune lettré égyptien de l’Université d’al-Azhar, comme en retour de l’expédition de Bonaparte dans son pays, part pour la France pour connaître le Paris des Lumières. Il en rapportera le premier récit de voyage arabe en Europe, L’Or de Paris, relation de voyage (1826-1831) (réédité en 2012, traduit par Anouar Louca, Editions Sinbad/Actes Sud). A son retour, il mettra à profit la comparaison entre les cultures pour devenir le premier réformateur de l’islam. La traduction, l’emprunt, l’équilibre, sont sa méthode. Une méthode qui inspirera le mouvement de la Nahda, la "Renaissance arabe". Cette rencontre est suivie du film "A la recherche de Rifaa, de Salah Hashem Moustafa" (Egypte-Koweit, 2008, 1h22). En 1826, Rifâ’a Râfi’ al-Tahtâwi est envoyé par le khédive d’Egypte à Paris pour accompagner 25 étudiants d’Al-Azhar. Au terme d’un séjour de cinq ans, il conclut que le Coran ne s’oppose pas à la modernisation du monde musulman. Il est depuis lors considéré comme l’un des instigateurs de la Renaissance. Le film tente de capter et d’évaluer l’héritage de Tahtâwi dans l’Egypte d’aujourd’hui.