Soutenance de thèse de Belkheir Ghali 

Ecole doctorale « Sciences juridiques et politiques » (ED 67)

Vendredi 25 janvier 2013, Sciences Po, Aix-en-Provence.

Le renouveau des zaouïas en Algérie : de l'anathème à la réhabilitation, sous la direction d'Ahmed Mahiou

Le jury était composé de Jean-Robert Henry, Ahmed Mahiou, Omar Carlier, Chérif Bennadji, Paul Pandolfi.

Résumé

La crise que traverse l'Algérie est mise à profit pour dépasser les contradictions et aplanir les difficultés de communication entre les pouvoirs publics et la population, via les zaouïas. De grands moyens sont mis à la disposition des zaouïas de manière à utiliser les réseaux d'alliances et d'obédiences des différentes zaouïas au service de l'Etat. Avec l'émergence de l'islamisme politique, on assiste, en Algérie, à la réhabilitation des zaouïas. Officiellement, ceci a été décidé pour répondre à un besoin culturel et politique visant à remplir le vide et couper la voie aux « modèles religieux extrémistes ». Les zaouïas sont réellement soutenues par le président de la république pour un projet politique fondé sur le « religieusement zaouïas ». Il s'agit du projet que j'intitule délibérément le « zaouisme ». Un paradigme qui traduit les rapport et liens entre le pouvoir et les zaouïas. Le « zaouïsme » se marie parfaitement avec la baraka et l'allégeance dans une relation d'échange avec le pouvoir dans les deux sens : « la réhabilitation » en échange de la « baraka » et vis-versa. Un projet politique non déclaré officiellement, mais déjà approuvé. Le choix du « zaouisme » comme modèle soutenu et encouragé par l'Etat a débuté par « la réhabilitation des zaouïas ». Sur le terrain son exécution se trouve à un degré très avancé. Le « zaouïsme » puise sa force de la faiblesse du régime qui a fait éclater différents projet (s) social (aux) à l'œuf, dont celui des islamistes, et profite des effets des différentes crises qu'a connu l'Algérie.

Année
2013
Catégorie d'archive