FONDS SONORES

Plusieurs programmes de recherche menés par les membres de l'IREMAM ont permis de constituer des corpus de sources sonores ou audiovisuelles qui ont été à la base de nombreuses productions scientifiques du laboratoire (en anthropologie, sociolinguistique, sociologie politique, histoire, etc.). Certains de ces fonds, enrichis de métadonnées descriptives, sont conservés et librement accessibles à la communauté scientifique.

Fonds Anne Roche 

"Je vous le raconte volontiers parce qu'on ne me l'a jamais demandé... : récits autobiographiques de français en Algérie, au Maroc, en Tunisie dans les années 1930 à 1962". Dans les années 1980-1990 des étudiants de l’Université de Provence qui suivaient un cours de littérature axé sur le récit autobiographique dirigé par Anne Roche et Marie-Claude Taranger devaient, dans le cadre de leur évaluation, réaliser une enquête auprès d’un témoin de leur choix sur des thématiques variant au cours des années (années 30, guerre de 1939-1945, Front Populaire...)A écouter en ligne

Fonds Bracco

Hélène Bracco est interrogée sur le travail d'enquêtes enregistrées qu'elle a mené dans le cadre de son mémoire de DEA d'études Arabes et Islamiques et qu'elle a déposé à la phonothèque de la MMSH. A écouter en ligne

Fonds Michel Seurat

Le “Fonds Michel Seurat” de la phonothèque de la MMSH est constitué d’un ensemble composite de micro-cassettes et cassettes audios datant du début des années 1980 (de 1979 à 1985) alors que le chercheur était rattaché au Centre d’études et de recherches du Moyen-Orient contemporain (Cermoc) - désormais partie intégrante de l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo) depuis sa création en 2003. Les archives des recherches de Michel Seurat avaient déjà été récupérées par Gilles Kepel et servi à la publication de son ouvrage posthume L’Etat de barbarie (Ed. du Seuil, Collection Esprit, Paris, 1989)A écouter en ligne

Fonds Métral

Du mois de janvier au mois de mai 1975 auprès de Français installés à Beyrouth (Liban), Jean Métral s’investit dans un projet de thèse d’Etat en sociologie, sur le thème "Les français au Liban depuis 1945, une minorité allogène". Il est alors Maître assistant à l’université de Lyon, détaché depuis 1969 à l'École Supérieure des Lettres de Beyrouth (ESL) où il dirige la section de sociologie et d’anthropologie. Il enregistre 71 enquêtes dont 62 ont été conservées. Ses travaux seront interrompus par l’éclatement de la guerre civile au Liban en avril 1975. A écouter en ligne

Récit de vie de Harkis

Ces 56 enquêtes ont été réalisées auprès d'engagés et auxiliaires militaires français-musulmans de la guerre d'Algérie (1954-1962). A écouter en ligne

Témoignages d'appelés en Algérie résidant en Midi-Pyrénées

Les entretiens ont pour objectif de recueillir des mémoires individuelles sur la question « tabou » de la guerre d’Algérie. Le master propose en effet une première approche de la compréhension du refoulement dont est victime l’histoire de cette guerre, notamment par ceux qui l’ont faite. Le corpus est composé de 12 témoignages anonymisés tous enregistrés dans le sud-ouest de la France, principalement en Tarn-et-Garonne. A écouter en ligne

Chercheuse yéménite indépendante, Fatima Al-Baydani Alzawiya s’est consacrée à la collecte du patrimoine culturel immatériel au Yémen entre 1979 et 2015. Elle a travaillé en partenariat avec le CEFAS, l’ENS et l’UNESCO et a fondé l’Institut Aydanoot. En 2015, elle a déposé l’ensemble des données récupérées à la phonothèque de la MMSH, dans le cadre d’une convention avec l’IREMAM. Le fonds contient 13 265 fichiers qui ont été organisés en 7 répertoires selon le support des documents : sonores (342 fichiers), vidéos (258 fichiers), illustration (199 fichiers), projets éditoriaux (241 fichiers), publications (88 fichiers), photos (4506 fichiers), textes (7355 fichiers). Le fonds est contextualisé par une conférence donnée le 12 février 2015 par Fatima Al-Baydani, en écoute en ligne. Depuis octobre 2016, elle est accueillie à l'IREMAM pour travailler sur ce fonds et depuis 2017, elle est lauréate du programme PAUSE.

Depuis fin février 2017, un certain nombre de documents sont maintenant en ligne (photos, vidéos, contes, etc.) sur le site de la phonothèque de la MMSH :
- Corpus vidéos de terrain
- Corpus enquêtes orales
- Corpus photographie
- Corpus captations de spectacles et d'ateliers
- Corpus vidéos documentaires. 
En savoir plus sur le Corpus Fatima Al-Baydani-Alzawiya consultable à la phonothèque de la MMSH. A retrouver aussi sur Defter et sur Calames

A lire deux billets sur Les carnets de la phonothèque :
"Fonds Fatima Al-Baydani-Alzawiya : pour la sauvegarde du patrimoine immatériel yéménite".
"Des images inédites du patrimoine yéménite désormais accessibles".

Retrouver aussi sur Ganoub, l’intégralité de la conférence organisée par l’IREMAM : "Yémen : rire de la guerre pour ne pas en pleurer" (29 novembre 2017, MMSH). Fatima Al-Zawiya (IREMAM, AMU) et Jean Lambert (CREM, Nanterre) ont partagé des histoires drôles et des caricatures politiques du Yémen. Associer le Yémen et le rire semble une gageure… Mais s‘agit-il vraiment d’un oxymore ? C’est la question à laquelle les deux chercheurs, par leur expérience du terrain, ont répondu avec humour.

Catherine Miller, directrice de recherche au CNRS et directrice de l’IREMAM (2015-2018), a enregistré cinquante-sept enquêtes sur deux années (1981 et 1984) au Sud Soudan. Dans cette région charnière entre le monde arabo-musulman et le monde africain, s'est développée à partir de la deuxième moitié du 19ème siècle, une variété d'arabe véhiculaire appelée juba-arabic. Ce phénomène qui s'est répandu tout au long du 20ème siècle, a été particulièrement observé à Juba, capitale de la Province d'Equatoria au Sud Soudan, où on été réalisées la plupart des enquêtes. A partir de ces matériaux, Catherine Miller a étudié l'expansion du juba-arabic au détriment des langues vernaculaires et les enjeux culturels, économiques, politiques et éducatifs de l'arabisation dans cette région du pays. Ce corpus a été déposé à la phonothèque de la MMSH en 2008. Les enregistrements peuvent être écoutés en ligne.
Lire l’article "Archives sonores en ethnolinguistique : exemple de l’étude de l’arabisation au Sud Soudan" sur Les carnets de la phonothèque.

Ethnologue, directeur de recherche au CNRS, ancien directeur du LAPMO (Laboratoire d’Anthropologie et de Préhistoire des Pays de la Méditerranée Occidentale), et ancien membre de l’IREMAM (Institut de Recherches et d’Etudes sur le Monde Arabe et Musulman), Marceau Gast, décédé en juillet 2010, a laissé à la phonothèque de la MMSH des cartons de bandes et de cassettes : les sources orales de sa recherche. Celles-ci ont été le support de ses travaux effectués entre les années 1960 et 2000 dans le sud algérien (monde berbère), au Yémen et pour la France, au Queyras. Plusieurs grands thèmes structurent ce fonds : l’artisanat, les pratiques agricoles, les techniques de conservation des aliments et les traditions orales. La grande majorité des enregistrements sont en langue arabe yéménite, dans toute la diversité des dialectes qui la constituent. On y trouvera cependant un extrait en français. Marceau Gast, sous la forme d’un carnet de notes sonore, se livre à quelques réflexions en octobre 1984 alors qu’il retourne dans le village de Thula, au nord-ouest de Sanaa, la capitale (documents sonores consultables à la phonothèque de la MMSH d'Aix-en-Provence). 

- A lire en ligne : "Carnet de notes sonore d'un ethonologue dans le Yémen des années 1980, un premier aperçu du corpus yéménite de Marceau Gast" par Laure Principaud.
- Une bibliographie thématique liée au corpus de sources sonores de Marceau Gast sur le Yémen est accessible en ligne sur Zotero 

La phonothèque de la MMSH a pour vocation de réunir les enregistrements du patrimoine sonore qui ont valeur d’information ethnologique, linguistique, historique, musicologique ou littéraire sur l’aire méditerranéenne. Elle documente des champs peu couverts par les sources conventionnelles, ou les complète avec le point de vue des acteurs ou des témoins. Le fonds, riche de plus de 4000 heures, est constitué par les dépôts de chercheurs qui travaillent à partir de l’enquête orale et d’associations impliquées dans la sauvegarde du patrimoine régional. Plus de 2000 heures sont indexées dans sa base de données qui a pris pour nom Ganoub (le Sud en arabe). Le travail de catalogage est continu, chaque semaine de nouvelles références sont saisies dans la base. Pour suivre l'actualité des archives sonores, consultez Les carnets de la phonothèque. Responsable : Véronique Ginouvès