Le prix de thèse de la MMSH pour l’année 2021 est attribué à Marianna GHIGLIA

pour sa thèse intitulée Journalistes en quête d’eux-mêmes : une socio-histoire des professionnels de l’information en Égypte (1941-nos jours), dirigée par Ghislaine Alleaume.

Cette thèse se veut une contribution à une sociohistoire des journalistes en Égypte. En s’inscrivant à la croisée de plusieurs disciplines, dont l’histoire sociale, l’histoire des intellectuels, la sociologie des professions, la sociologie politique et la sociologie du journalisme, elle questionne la manière dont la profession de journaliste s’est forgée dans l’interaction entre des phénomènes générationnels inhérents au groupe de ses praticiens et des politiques publiques contraignantes qui ont largement contribué à la façonner. Fondée sur une double approche socio-historique et comparative, la démarche adoptée permet de s’interroger à la fois sur les processus de construction et d’organisation du métier, sur les modalités et les logiques d’entrée et de carrière – pourquoi et comment devient-on journaliste ? – et les transformations qu’elles subissent tout au long de la période étudiée. Le cadre chronologique choisi s’étale sur la période allant de 1941 – date de la fondation du Syndicat des journalistes – jusqu’à nos jours, mais des incursions dans une histoire plus longue ont été nécessaires aussi bien pour situer l’objet et pour mieux rendre compte de l’impact des évolutions intervenues à partir des années 1940. Ce travail de recherche s’appuie sur un large corpus de sources en langue arabe : des entretiens de type « récits de vie » ; des œuvres littéraires autobiographiques, mémorielles et romanesques ; un corpus de presse ; une série de rapports d’activité du Syndicat des journalistes ; des sources juridiques, audiovisuelles et électroniques (blogs, sites web, Facebook).

Marianna Ghiglia, docteure en histoire à l’IREMAM, a soutenu sa thèse intitulée Journalistes en quête d’eux-mêmes : une socio-histoire des professionnels de l’information en Égypte (1941-nos jours), dirigée par Ghislaine Alleaume, le 11 décembre 2020 à l’Université d’Aix-Marseille. Doctorante contractuelle à AMU, Marianna Ghiglia a eu la possibilité, en 2015, d’effectuer une mission complémentaire au sein de la Mission de l’évaluation scientifique de l’IRD. Elle a par ailleurs fait partie, en tant qu’ATER, de l’équipe pédagogique du Département d’études moyen-orientales d’AMU, ce qui lui a permis d’acquérir des compétences indispensables dans l’enseignement de la langue arabe et de l’histoire du Moyen-Orient. Chercheure associée à l’IREMAM, elle collabore actuellement au projet ANR-DFG franco-allemand EGYLandscape - Land and Landscapes in Mamluk and Ottoman Egypt (13th-18th Centuries), coordonné par Nicolas Michel (Aix-Marseille Université/IREMAM).

Depuis 2019, la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme a institué un prix de thèse visant à récompenser les auteurs des travaux les plus prometteurs sur les études méditerranéennes et africaines en sciences humaines et sociales. Ce prix d'un montant de 3 000 euros est destiné à la publication de la thèse, dans l'une des collections de la MMSH ou de partenaires de la MMSH. Le lauréat du prix remet le manuscrit définitif de son ouvrage à l'éditeur dans les 18 mois suivant la proclamation des résultats.