AdobeStock_41542893_3.jpg

Soutenance de thèse de Mohammad Ahmad Mostafa

ED 355 - Espaces, Cutures, Sociétés, Aix-Marseille Université. Spécialité : mondes arabe, musulman et sémitique

« Les traductions françaises du roman arabe égyptien contemporain : évolution éditoriale et analyse traductologique (2001-2020) » sous la direction de Richard Jacquemond

Vendredi 1er décembre 2023, 14h, MMSH, salle Duby, Aix-en-Provence

Jury

Richard Jacquemond, Aix-Marseille Université, IREMAM, directeur de thèse
Katia Ghosn, Université Paris 8, rapporteur
Héba Medhat-Lecocq, ESIT, Université Sorbonne Nouvelle, rapporteur
Marcella Rubino, INALCO, examinateur
Manuel Sartori, Aix-Marseille Université, IREMAM, examinateur

Résumé la thèse

Les traductions en langue française de romans égyptiens ont nettement augmenté au cours des dernières décennies. Notre étude recense les romans traduits entre 2001 et 2020, pour l'essentiel, et établit des statistiques sur leur nombre, les auteurs les plus traduits, les maisons d'édition et les traducteurs les plus actifs dans ce processus. La traduction des romans égyptiens, en tant que processus de transfert, constitue un domaine d'étude particulièrement intéressant, offrant l'opportunité d'explorer les divers aspects et enjeux liés à la représentation culturelle. Cette thèse vise à mettre en lumière les rôles, les impacts et les valeurs axiologiques des traducteurs, parmi d'autres acteurs, dans le processus complexe de négociation de l'écart culturel entre les textes arabes égyptiens et le public français, ainsi qu'à remettre en question certaines hypothèses préalables concernant l'acte de traduction et sa dimension représentative. Pour ce faire, notre approche d'analyse traductologique se veut inclusive, englobant l'étude des romans ainsi que de leurs traductions de notre corpus. L'objectif est de dévoiler la complexité inhérente à la traduction littéraire et de contribuer à une réflexion approfondie sur les méthodes de transposition des éléments culturels. Cette démarche vise à enrichir notre compréhension des mécanismes traductifs et de leur impact sur la représentation des cultures en contexte littéraire, tout en éclairant les multiples stratégies traductives adoptées. Cette thèse repose sur une analyse traductologique approfondie des tendances traductives déformantes, conceptualisées par Antoine Berman, ainsi que des écarts culturels entre l'arabe égyptien et français. Pour ce faire, elle s'est penchée sur deux traductions en français de romans égyptiens : La ronde des prétendants de Ghada Abdel Aal, traduit par Marie Charton en 2012, et Le temps du Kif de Khayri Shalabi, traduit par Frédéric Lagrange en 2006. L'objectif central de cette thèse est d'identifier et d'analyser les stratégies traductives adoptées par les traducteurs afin de rendre ces œuvres accessibles au lecteur, ainsi que de mettre en évidence les lacunes culturelles qui peuvent surgir lors de leur traduction en français. En se basant sur ces deux traductions, la thèse cherche à explorer les défis et les enjeux particuliers liés à la représentation culturelle dans l'opération traduisante, tout en évaluant comment les traducteurs ont abordé ces aspects culturels spécifiques dans leurs versions en français. Cette démarche traductologique vise à contribuer à une meilleure compréhension des implications de la traduction littéraire dans le contexte de la littérature égyptienne contemporaine et de sa réception auprès du public francophone.

À retrouver sur le site de l’ED 355 

Année
2023
Catégorie d'archive